Les 5 piliers de la méthode
On mesure la force d'un individu à sa capacité à supporter le poids de ses faiblesses

C'est souvent un tout petit caillou dans la chaussure qui nous empêche d'avancer. On s'adresse des reproches qu'on ne mérite pas. On s'enlise dans des conflits, dans des rancunes ou dans des rancœurs inutiles. On se fixe des limites qui n'existent pas. On se soumet à la tyrannie d'un amour-propre mal placé qui nous paralyse. On se laisse dominer par nos peurs, par nos doutes, par nos émotions ou par nos préjugés. On cherche des coupables et on se comporte en victime. On vit dans l'obsession de ce qui nous manque en oubliant tout ce qu'on possède.
Faire face à soi-même, savoir rire de nos limites, se réjouir de nos erreurs, apprécier ce que l'on a et comprendre l’infinité des possibles... voici les cinq clés dont nous pourrons apprendre à nous servir ensemble. Car pour une existence plus sereine, et pour des arbitrages plus judicieux - vous le savez probablement déjà - il n'existe qu'un seul chemin, celui qui conduit vers l'acceptation du réel et vers l'acceptation de soi.
1- Faire face à soi-même, sans gloire et sans honte
On admire le talent et, pourtant, il est tellement plus difficile de vivre sans talent ! Comme les cicatrices sur le corps d’un guerrier, chaque blessure, chaque épreuve, chaque échec, chaque insuffisance doit être porté comme une gloire, non comme une infamie. Lorsque nos failles deviennent des médailles, c’est un fardeau immense que nous abandonnons sur le bord de la route et des ailes qui nous poussent dans le dos.
On ne choisit pas sa nature, et on ignore tout des origines et de la raison d'être de ce que l'on est. On fait avec. C'est tout !
Comprendre cela, c'est le début de l'armistice, ce traité de paix qu'on pourra signer avec soi-même.
2 - Rire de ses limites
Rire de nos limites c'est inverser le rapport de force, c’est prendre nos distances, c’est ne plus nous confondre avec elles. C’est refuser le rôle de victime pour devenir acteur de sa destinée.
Quoi que nous enseignent certains manuels de psychologie positive, avant la valorisation de nos points forts, la confiance en soi passe d’abord par l’acceptation de nos points faibles. Loin du fatalisme et de la résignation, l’acceptation sereine de nos failles et de nos faiblesses est la condition préalable du dépassement de soi. Car comment vaincre un adversaire qu'on refuserait de regarder dans les yeux ?
Ce ne sont ni nos échecs, ni nos faiblesses qui nous fragilisent mais la honte et la culpabilité qu'ils nous inspirent. En rire c'est prendre le dessus.
3 - Se réjouir de ses erreurs
Peu importe nos erreurs d’hier. Plutôt que de nous lamenter sur les années perdues, réjouissons-nous plutôt des années à venir. Chaque erreur corrigée est une fabuleuse occasion de devenir meilleur. Inutile de regarder vers le passé car nul n'avance dans cette direction. Le passé n'est jamais une destination, seules comptent les années qui se trouvent devant nous.
« Je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j'apprends» disait Nelson Mandela.
4 - Valoriser ce qu'on a
A 30 ans, on regrette déjà ses 20 ans. Passé la quarantaine, voilà la nostalgie de la trentaine qui nous gagne. À 50 ans, on considère qu'en avoir 40 n'était peut-être pas si mal. La soixantaine arrivée on se dit que, finalement, à 50 ans on n'était pas si vieux. Devenu septuagénaire, nos 60 ans nous semblent avoir passé trop vite. À 80 ans, on se verrait bien avec 10 ans de moins. Et puis, soudain, arrive ce jour où il est devenu trop tard… trop tard pour apprécier l'âge que l'on a.
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Chaque fois que nous perdons quelque chose, n'oublions jamais de regarder ce qu'il nous reste.
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Chaque fois qu'il nous manque quelque chose, n'oublions jamais de regarder ce que nous avons.
Il est rare de se retrouver sans rien. Sans famille, ni ami, ni ressource financière, ni santé physique ou mentale par exemple.
N'oublions pas d'apprécier ce que nous possédons au moment où nous le possédons encore.
5 - Découvrir l’infinité des possibles
Dans un monde dénué de sens connu, dans un monde qui puise sa vitalité dans le yin et le yang, dans la complémentarité et dans l’énergie des contraires, nous avons carte blanche. Toute chose pourra trouver sa justification : l'amour ou la haine, l'individualisme ou la solidarité, la sécurité ou la liberté, le matérialisme ou la frugalité, le travail ou la paresse, l'ordre ou le désordre, l’espoir ou le désespoir, l'optimisme ou le pessimisme ...
Aucune philosophie n'est certaine. Toute vision du monde repose d'abord sur un ensemble d'hypothèses et de postulats, de croyances et de préjugés, d'influences génétiques et culturelles. Comprendre cela, c'est faire tomber des barrières et s'ouvrir à une infinité de possibles et à une infinité de solutions, car changer de regard c'est changer de monde. C'est pouvoir fixer ses règles, tracer sa route et choisir ses priorités.